Coup de gueule : l'univers de prestige des Feux de l'Amour

Vous savez ce qui me sidère dans les Feux de l'Amour ?

A part la quantité d'alcool proprement hallucinogène qu'ils s'envoient ?

C'est les décors. Bordel, les salons dans les Feux de l'Amour, on dirait juste qu'une bombe à motifs floraux vient d'exploser dedans !

Entre les boiseries, t'en veux j'en ai plein, les coussins brodés, les napperons, leurs monstroplantes, le nombre bizarrement inépuisable de carafes à alcool et les canap' que si tu t'asseois dedans jamais on te revoie, leurs baraques coûtent sûrement plus cher que leurs entreprises. Où ils ne foutent jamais les pieds.

Je pige pas comment ils font pour marcher dans leurs maisons ! C'est pas compliqué, la seule aveugle de la série, elle est morte. Probablement en cherchant la cuisine.

Alors j'ai jamais vraiment bien compris le délire total des décorateurs dans la série. Le message c'est "t'es riche, mon gars. Bourré de flouze, alors 87 coussins sur le canapé, c'est le mi-ni-mum". Ok. Donc être blindé de thunes, ça veut dire ne plus jamais faire plus de deux pas sans te gauffrer contre un buffet ou un cache-pot-sur-un-guéridon-sur-un-napperon ? Tu m'étonnes qu'on les voie jamais se trimballer pieds nus.

Sans déconner Micheline, t'es sérieuse là, avec ta chaise qui sert à queud ?

Ah ouais. T'es sérieuse.

Mais on frôle vraiment le cauchemar à Noël. Grand concours du salon le plus impraticable. Là, on a une gagnante.

Bordel.

Mention spéciale à sa domestique qui remplace habilement le guéridon.

Finalement, c'est pour ça qu'on aime les Feux de l'Amour : pour se foutre de leur gueule.